Bienvenue en Crimée

Dimanche 14 juillet 6116 km

Un peu moins de 600 km cette semaine, toujours vers le sud afin d’atteindre la péninsule de Crimée. Mais si la première semaine en Russie j’ai roulé dans des zones dépeuplées comme Sylvain Tesson lors de sa traversée de la France à pied, racontée dans son livre, « sur les chemins noirs », ces jours ci ça ressemblait plutôt à un autre récit du même écrivain, « Bérézina », quand il est revenu de Moscou à Paris en side-car de la marque russe Oural, sur des routes au trafic chargé dans un bruit assourdissant. Il faut imaginer la nationale 7 chez nous lors des jours de départ en vacances.

je Venais du haut de la carte et je suis au bout du trait vert en bas à gauche

certaines Petites villes russes sont charmantes

Pas encore en Crimée mais déjà de la vigne

En parallèle il y a un pont ferroviaire

Après Rostov sur le Don je suis passé à Azov, mais je n’ai pas longé la mer car les villages côtiers ne sont pas tous reliés entre eux, il aurait fallu revenir à chaque fois sur la route principale. Par moment les routes sont calmes, j’en profite pour consulter l’alphabet russe que j’ai écrit sur un papier fixé à mon guidon, je peux ainsi lire les panneaux sans regarder la carte. En ce qui concerne l’hébergement, j’ai eu chaque soir de la chance ; je cible les immenses fermes où il y a toujours un ou plusieurs gardiens qui m’autorisent à dormir dans les bâtiments, même pas besoin de planter la tente. Un soir, je m’arrête faire quelques achats, les gérants du magasin, des arméniens installés ici depuis 1989 à qui je raconte mon voyage me proposent la réserve pour passer la nuit, et finalement au moment de fermer ils m’emmènent dans leur maison en me proposant une douche et une chambre. Jeudi après-midi j »etais à Timashevk sur une grande place, le maire est venu avec 3 adjoints discuté avec moi, et il a appelé le centre sportif municipal où j’ai passé la nuit. Puis hier, c’était mal parti, 20h00 et je ne savais toujours pas où dormir, un monsieur bricolait devant chez lui sur sa voiture, je lui explique par geste de quoi j’ai besoin, sa femme téléphone à quelqu’un qui parle anglais, on va voir une autre dame un peu plus loin qui parle anglais aussi, et comme personne n’a trouvé un endroit pour camper, j’ai dormi dans leur luxueuse maison avec repas et petit déjeuner bien sûr.Et en ce jour de 14 juillet, alors que Brassens reste dans son lit douillet, moi je passe en Crimée. Maintenant 2 solutions sont possibles pour y aller, le ferry comme avant ou depuis mai 2018 un pont autoroutier de 17 km traverse le détroit de Kertch. C’est cette seconde option que j’ai choisi, au retour je pense prendre le bateau. J’ai passé une heure vraiment exaltante en franchissant le détroit, à contempler la mer d’Azov à droite et la mer noire à gauche. Je quitte la côte en direction du centre, pour être à Simferopol, la ville principale, en 2 jours. La route est en plein travaux, j’ai même roulé sur la partie en chantier, à l’abri de la circulation.

Un commentaire sur “Bienvenue en Crimée

  1. Tu nous fais rêvé !!! Tout en nous instruisant et distrayant même si l’émotion dominante est le respect ainsi que la gratitude de ce que tu fais … Un vrai mode de pédagogie très attractif !
    Bravo Etienne !

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